Résorption du bidonville à Mayotte, des quartiers qui ne disparaissent pas mais qui se « réinventent »

Le développement des secteurs de bidonvilles à Mayotte, et particulièrement à Koungou, est préoccupant. L’habitat précaire représentait 45% des logements de la 2ème ville du département en 2017 et ce phénomène s’amplifie. Aujourd’hui, les pouvoirs publics se sont fixés un objectif fort de résorption durable du bidonville. Pour y répondre de manière efficace, il est nécessaire de faire évoluer le cadre d’action, en dépassant l’inaction et l’approche centrée sur des « décasements » pour privilégier une intervention publique plus large. À Mayotte, l’utilisation classique de tous les leviers institutionnels se heurte à l’urgence.

Il s’agit de dépasser ce problème en privilégiant le passage à l’action - intégrant une évaluation des impacts attendus - plutôt que l’écriture d’un mode opératoire imaginé hors sol. Rendue possible par une volonté politique forte, cette démarche itérative part des difficultés propres à chaque site pour construire des réponses adaptées. En tissant un lien entre chacune d’elles, une méthodologie globale mahoraise se dessine et permet d’éprouver la capacité de l’action publique à se renouveler.

• L’opération de Majicavo a testé des réponses au problème du relogement des personnes détentrice d’un titre séjour d’un an en démontrant qu’il est possible d’agir

• L’opération de Caro Bolé propose de faire de la résorption du bidonville un projet d’aménagement intégrant le relogement des ménages, y compris en période de chantier

• Le projet NPRU est un levier pour agir sur les enjeux déterminants du foncier et du relogement. La ville développe et expérimente actuellement en travaillant sur :

- De la médiation foncière avec Action Logement

- Un relogement temporaire « clé en main » pendant les temps de chantier.