RAM et RAP : des espaces collectifs pour l'accueil individuel des jeunes enfants

Les Relais assistantes maternelles, communément appelés RAM, ont été créés sous l’impulsion de la CNAF dès 1989 (existence juridique, 2005). Principalement gérés par des collectivités locales, ils se sont progressivement développés, de façon disparate, sur le territoire national. Il s’agit alors avant tout, d’un dispositif spécifique au service des familles et des AM.

Les objectifs des RAM était de rompre l’isolement des AM, de promouvoir leur métier, de favoriser les rencontres et les échanges, de contribuer à développer la démarche d’agrément, de lutter contre la garde au noir : l’absence de définition législative à l’origine des RAM a permis à ceux-ci de se montrer créatifs et d’aller au-delà de ces objectifs.

Ainsi, certains RAM élaborent des Chartes de qualité d’accueil et développent une véritable réflexion pédagogique en partenariat avec les assistantes maternelles, d’autres éditent des journaux pour valoriser les activités pédagogiques des AM, etc. Des RAM s’adaptent à la géographie et aux besoins du territoire : concept de RAM itinérant ou de RAM mobile, RAM installés au sein d’une maison de personnes âgées…

Depuis 2009, le champ d’action des RAM a été élargi aux gardes à domicile. Ceci n’a pas été sans soulever d’oppositions et de polémiques, en lien avec l’association de deux métiers et de deux statuts bien différents. Désormais, RAM et RAP (relais auxiliaires parentales) se côtoient, voire s’assemblent. Avec un enjeu fort : la professionnalisation du champ de l’accueil individuel de la petite enfance.

C’est l’actualité de ces évolutions et de ces enjeux que nous questionnerons tout au long de cette journée, en compagnie de nos invités, équipes professionnelles au cœur de ces dispositifs, RAM, RAP, ou RAM-RAP.

Catherine Bouve

Docteur et chercheur en Sciences de l’Education

Téléchargez en pièce jointe un rapport de la CAF datant de 2008 et qui présente en annexe des monographies de RAM.