Développer la pratique du covoiturage sur son territoire

Aujourd'hui, le nombre de déplacements par personne est multiplié. Entre le travail, les courses, les loisirs et les vacances un français passe en moyenne près de quatre ans de sa vie en voiture (selon l'enquête CSA "nos vies en voitures" datant de 2016), sans compter que 80% des trajets en voiture sont réalisés avec une seule personne à bord. Cela n'est donc pas sans impacts sur l'environnement, notre santé et notre qualité de vie. Et pourtant, des alternatives existent ! Focus sur l'entre elles: le covoiturage.

En plus de préserver l'environnement, le covoiturage permet de réaliser des économies d’énergie. Diminuant le nombre de véhicules en circulation, il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre. D’après l’ADEME, en moyenne, le rejet d’1 à 1,2 tonnes de CO2 est évité par an et par covoitureur. C'est pourquoi, de nombreuses collectivités ont mis en place des politiques volontaristes visant à encadrer et à développer la pratique du covoiturage. Grâce à cette webconférence, retour sur les expériences des départements de Loire-Atlantique et de la Charente-Maritime.

Depuis 2009, sur le territoire de la Loire-Atlantique, le maillage d’aires de covoiturage s’est progressivement étoffé (+215 parkings). Il comporte à la fois des parkings dédiés ou mutualisés pour la pratique du covoiturage de proximité (publics et privés). La problématique du covoiturage est non seulement questionnée à chaque projet routier de maîtrise d’ouvrage départementale (giratoire, opération de sécurité routière etc...) mais également au sein des Commissions Départementales d’attribution Commerciale (CDAC) qui présentent les projets de création ou d’agrandissement des zones commerciales. Cette approche permet d’étoffer rapidement un réseau d’aires au plus près des demandes des usagers (nombreux parkings) et il est également pertinent du point de vue de la compréhension et de la lisibilité citoyenne du dispositif (aspects environnementaux notamment).

Pour le Département de la Charente-Maritime, le covoiturage régulier de proximité (ou court-voiturage) a été longtemps considéré comme un mode marginal de dernier recours là où l’offre classique de transports en commun n’existe pas. Pour autant le nombre de court-voitureurs croit régulièrement et la multiplication d’aires de covoiturage « spontanées » a conduit les collectivités territoriales à engager des politiques de développement et de structuration d’une offre locale de covoiturage. Celles-ci se concrétisent le plus souvent par la création d’une plate-forme de mise en relation et l’ouverture au public d’aires dédiées. Nous sommes toutefois encore loin d’exploiter réellement le gisement d’offres de déplacement que constituent les sièges vides des millions de véhicules légers à un seul passager se pressant chaque jour à l’entrée de nos agglomérations. À partir de plusieurs retours d’expérience, le Département de la Charente-Maritime fera un point sur l’articulation aboutie d’une politique de développement du court-voiturage et plus particulièrement sur :

• Les types d’organisation et d’aménagement d’aires de covoiturage,
• Les aides à la mise en relation et les efforts d’animation,
• Les incitations au court-voiturage et en particulier une présentation de l’expérimentation prévue à La Rochelle avec l’Agence Française pour la Sécurisation des Réseaux Routiers et le CNRS.